Faire la paix avec son corps
Quand on a des douleurs et autres symptômes chroniques (insomnie, problèmes digestifs…), on peut en venir à détester et rentrer en guerre contre ce corps qui nous fait tant souffrir et nous handicape. Le simple fait d’envisager qu’il n’est pas notre ennemi peut alléger nos crispations contre lui.
Ainsi il peut être utile de se dire qu’il ne nous veut pas de mal mais essaie juste de nous protéger – très maladroitement parfois. Notre système nerveux est bien sûr un élément essentiel de notre corps, une sorte de chef d’orchestre. Il a comme rôle principal notre survie, certainement pas de nous embêter !
S’en émerveiller
On peut se rappeler de tout ce que notre corps fait – très bien – sans qu’on ait besoin d’y penser. Plus on apprend comment il fonctionne, et plus on peut s’émerveiller de son extraordinaire complexité, des équilibres fins et subtils entre de multiples systèmes.
Le simple fait de marcher, écrire, parler, nous demanderaient des efforts monstrueux si on devait penser à chaque muscle qui bouge ! Le cerveau humain est certainement une des plus belles œuvres de l’évolution. Et imaginez le nombre de virus et autres microbes que votre système immunitaire a vaincu depuis votre naissance sans que vous ayez à y penser une seconde.
Le rassurer
Alors oui, notre système nerveux (ou immunitaire) peut avoir des petits « bugs », mais n’en oublions pas l’énorme travail qu’il fait à chaque seconde. Et il faut bien comprendre que notre monde moderne a progressé bien trop vite. L’évolution n’a pas donné le temps à notre système nerveux de s’adapter aux stress de notre vie contemporaine. Il en est perdu parfois, confus et fait des erreurs. Il réagit en mode combat comme si on était attaqué par une bête féroce à des situations psychologiquement stressantes, les prenant pour des menaces réelles à notre survie.
C’est pourquoi il est si important de rassurer encore et encore notre système nerveux, lui apprendre ce qui est réellement dangereux et ce qui ne l’est pas.
L’écouter
Et si on prenait quelques minutes pour observer, écouter notre corps, avec bienveillance et curiosité ? C’est une technique très utilisée dans plein d’approches, on nous le propose souvent en méditation, sophrologie ou dans le Somatic Tracking…
Il s’agit de prendre le temps d’observer toutes nos sensations, lentement, calmement. Et d’essayer de ne pas en avoir peur, de se rappeler qu’elles ne sont pas dangereuses même si elles peuvent être inconfortables – voir pénibles. (voir l’article d’Alan Gordon sur le Somatic Tracking ci-dessous). Et de revenir régulièrement à notre respiration ou à des sensations agréables ou neutres.
Est ce que je ressens des crispations, des sensations désagréables quelque part ? Comment pourrais je les décrire le plus objectivement possible ? Comment évoluent-elles ?
Quel est mon niveau d’énergie global ? Comment est-ce que je me se sens ? Détendu, calme, fatigué, énervé ? Quelles sont mes envies ? Est ce que c’est me reposer ? ou au contraire avancer dans mon quotidien ou un projet ? ou encore évacuer des tensions en moi ?
Prendre conscience dans quelle « énergie/humeur » nous sommes en ce moment peut nous permettre de nous y adapter au lieu de les subir confusément et d’être en constante violence contre notre corps.
L’aimer
Aimer son corps, avoir de la gratitude pour son fonctionnement, se rappeler qu’il est à la base de tout… Ce n’est pas toujours facile, mais arriver à envoyer de l’amour aux différentes parties de notre corps peut être un outil efficace pour s’apaiser ! Ainsi il m’arrive de terminer un Somatic Tracking ou une séance de relaxation par quelques minutes de visualisation où de l’amour et de la détente vont dans chaque partie de mon corps, au rythme de ma respiration. Que ce soient dans les zones avec des sensations agréables ou celles plus inconfortables.
Pour terminer, voici quelques articles sur le Somatic Tracking selon Alan Gordon :