Prendre soin de son Corps, c’est déjà parfois réapprendre à l’aimer, le respecter, l’écouter. Ce n’est pas si simple quand il nous fait souffrir…

Et c’est aussi bien sûr satisfaire ses besoins essentiels. Manger équilibré et boire suffisamment. Se reposer avant d’être épuisé et veiller sur son sommeil. Pratiquer des exercices physiques = mouvement au sens large…

C’est soigner ce corps si besoin, avec le plus de douceur possible – et bien sûr prendre l’avis d’un médecin si nécessaire. 

Et enfin prendre soin de son corps, c’est ne pas lui infliger de tensions inutiles. Le dossier Apaiser offre des outils pour se détendre, se relaxer et libérer les tensions dans notre corps. 

(Image par Cally Johnson-Isaacs, une illustratrice que j’adore)

 

 

Une page de petits rappels généraux… et mon avis plus personnel

Cette page n’est pas un article de Blog mais un dossier de Couleurs Chroniques. L’objectif est de l’enrichir par des liens vers des articles plus détaillés, au cours des mois et des années à venir. Elle va donc se construire progressivement, grâce à vos retours, les informations que je découvre et ma propre expérience.

Je ne suis pas médecin, je ne suis pas habilitée à donner des conseils précis. Et j’inviterai toujours à consulter un spécialiste pour trouver une solution à vos problèmes spécifiques. Il s’agit donc ici de conseils de bon sens, des petits rappels qui peuvent être utiles… Pour moi la première, car je ne suis pas toujours assez à l’écoute de mon corps et de ses besoins ! 

Enfin j’ouvre aussi ici des questionnements, des pistes pour donner à réfléchir. Comme d’habitude, je serais ravie d’échanger avec vous sur les points qui vous intéressent, et recueillir vos avis.

Ecouter et aimer son corps

chapitre

Faire la paix avec son corps

Quand on a des douleurs et autres symptômes chroniques (insomnie, problèmes digestifs…), on peut en venir à détester et rentrer en guerre contre ce corps qui nous fait tant souffrir et nous handicape. Le simple fait d’envisager qu’il n’est pas notre ennemi peut alléger nos crispations contre lui.

Ainsi il peut être utile de se dire qu’il ne nous veut pas de mal mais essaie juste de nous protéger – très maladroitement parfois. Notre système nerveux est bien sûr un élément essentiel de notre corps, une sorte de chef d’orchestre. Il a comme rôle principal notre survie, certainement pas de nous embêter !

 

S’en émerveiller

On peut se rappeler de tout ce que notre corps fait – très bien – sans qu’on ait besoin d’y penser. Plus on apprend comment il fonctionne, et plus on peut s’émerveiller de son extraordinaire complexité, des équilibres fins et subtils entre de multiples systèmes.

Le simple fait de marcher, écrire, parler, nous demanderaient des efforts monstrueux si on devait penser à chaque muscle qui bouge ! Le cerveau humain est certainement une des plus belles œuvres de l’évolution. Et imaginez le nombre de virus et autres microbes que votre système immunitaire a vaincu depuis votre naissance sans que vous ayez à y penser une seconde.

 

Le rassurer

Alors oui, notre système nerveux (ou immunitaire) peut avoir des petits « bugs », mais n’en oublions pas l’énorme travail qu’il fait à chaque seconde. Et il faut bien comprendre que notre monde moderne a progressé bien trop vite. L’évolution n’a pas donné le temps à notre système nerveux de s’adapter aux stress de notre vie contemporaine. Il en est perdu parfois, confus et fait des erreurs. Il réagit en mode combat comme si on était attaqué par une bête féroce à des situations psychologiquement stressantes, les prenant pour des menaces réelles à notre survie.

C’est pourquoi il est si important de rassurer encore et encore notre système nerveux, lui apprendre ce qui est réellement dangereux et ce qui ne l’est pas.

 

L’écouter

Et si on prenait quelques minutes pour observer, écouter notre corps, avec bienveillance et curiosité ? C’est une technique très utilisée dans plein d’approches, on nous le propose souvent en méditation, sophrologie ou dans le Somatic Tracking…

Il s’agit de prendre le temps d’observer toutes nos sensations, lentement, calmement.  Et d’essayer de ne pas en avoir peur, de se rappeler qu’elles ne sont pas dangereuses même si elles peuvent être inconfortables – voir pénibles. (voir l’article d’Alan Gordon sur le Somatic Tracking ci-dessous). Et de revenir régulièrement à notre respiration ou à des sensations agréables ou neutres.

Est ce que je ressens des crispations, des sensations désagréables quelque part ? Comment pourrais je les décrire le plus objectivement possible ? Comment évoluent-elles ?

Quel est mon niveau d’énergie global ?  Comment est-ce que je me se sens ? Détendu, calme, fatigué, énervé ? Quelles sont mes envies ? Est ce que c’est me reposer ? ou au contraire avancer dans mon quotidien ou un projet ? ou encore évacuer des tensions en moi ? 

Prendre conscience dans quelle « énergie/humeur » nous sommes en ce moment peut nous permettre de nous y adapter au lieu de les subir confusément et d’être en constante violence contre notre corps.

 

L’aimer

Aimer son corps, avoir de la gratitude pour son fonctionnement, se rappeler qu’il est à la base de tout… Ce n’est pas toujours facile, mais arriver à envoyer de l’amour aux différentes parties de notre corps peut être un outil efficace pour s’apaiser ! Ainsi il m’arrive de terminer un Somatic Tracking ou une séance de relaxation par quelques minutes de visualisation où de l’amour et de la détente vont dans chaque partie de mon corps, au rythme de ma respiration. Que ce soient dans les zones avec des sensations agréables ou celles plus inconfortables. 

Pour terminer, voici quelques articles sur le Somatic Tracking selon Alan Gordon :

Le Programme « Pain Recovery » Partie 9

Le « Somatic Tracking » est un des points clés de ce programme d’Alan Gordon. Il s’agit de porter régulièrement attention à notre état interne, nos sensations, notre corps, en pleine conscience et avec une curiosité bienveillante. L’état d’esprit est ici essentiel : se soucier vraiment de soi et communiquer un message

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Le Programme « Pain Recovery » Partie 10

Alan Gordon nous invite à aller à la rencontre de notre anxiété en nous connectant à nos ressentis grâce au Somatic Tracking. Il nous rappelle comme il est important de ne pas fuir ses peurs et sensations désagréables. Porter ainsi notre attention sur comment nous allons, comment nous nous sentons,

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Le Programme « Pain Recovery » Partie 11

Que faire quand le Somatic Tracking nous amène sur notre douleur ? Alan Gordon nous avait déjà parlé du lien entre peur et douleur et nous explique qu’un des objectifs ici est justement de les dissocier, pour un véritable reconditionnement progressif. Arriver à ne plus ressentir de peur sur notre

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Sommeil et Repos

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Aucun doute, nous aimerions tous avoir un bon sommeil, récupérateur, pour nous réveiller en pleine forme. Nous savons bien que dormir est un besoin essentiel, vital même. 

Mais la douleur chronique ou les inquiétudes (ruminations, anxiété) viennent souvent compliquer les choses. Qu’elles nous empêchent de dormir, coupent nos nuits ou nous réveillent trop tôt, ce n’est pas si simple. 

Les insomnies sont très souvent un autre exemple d’un système nerveux en alerte, hypervigilant. Encore un mécanisme d’alerte inconscient sur lequel on n’a pas de contrôle direct. Ainsi beaucoup des outils proposés contre la douleur chronique peuvent aussi aider contre les problèmes de sommeil. On dort beaucoup mieux si on se sent en sécurité !

Cette vidéo Libération émotionnelle pour Dormir pourrait vous aider…

Trop de repos ?

Pour ce qui est de « se reposer » … Quand on souffre de douleur chronique, on entend souvent comme conseil (donné avec la meilleure intention, c’est vrai) : « Repose toi bien ». Qu’en pensez vous ?

Bien sûr qu’être épuisé peut empirer nos symptômes, et nous devons apprendre à nous ménager, à ne pas en faire trop surtout. Beaucoup des outils présentés dans la partie Apaiser peuvent nous aider à détendre notre corps, nous apaiser, à récupérer. 

Quand on a une blessure / douleur aigüe, il faut mettre la partie du corps lésée au repos le temps que le corps se répare.

Mais quand la douleur est chronique, qu’elle dure depuis des mois, des années, des décennies, le repos à outrance n’est pas toujours une bonne chose. Malheureusement le repos ne guérit pas la plupart des douleurs chroniques, c’est plutôt l’inverse.

Le chapitre suivant explique ainsi qu’il est important de continuer à « se bouger » même très modestement, selon ses capacités.  Assouplir un peu ses muscles pour qu’ils ne se rigidifient pas.

Activité physique et mouvement

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Le mouvement est souvent préconisé dans les thérapies « globales » pour mieux vivre avec une douleur chronique. L’essentiel est que cette activité physique reste légère et soit adaptée à notre situation, pour ne surtout pas aggraver notre douleur. Notre corps est déjà en souffrance, il a besoin d’être traité avec le maximum de douceur. (Voir l’article Kinésiophobie sur les peurs conditionnées de certains mouvements… pas si dangereux que ça en fait)

On ne parle pas de « sport » véritable ici, ni de kiné intensif, mais plutôt d’exercices légers et très réguliers (quotidiens, et jusqu’à toutes les heures !). L’objectif est d’assouplir doucement nos muscles et de bouger selon notre énergie et nos limites, ce qui est très important.

Un retour lent et progressif

L’idée est en effet de rester dans les limites de ce qu’on peut supporter, et de très très progressivement l’augmenter un peu à chaque fois. Et de le faire le plus souvent possible, de manière autonome si possible. Ce n’est qu’au bout de quelques semaines, voire mois, que les progrès commencent à se voir. Il ne faut surtout pas être pressé. Si on en fait trop, on risque l’arrêt brutal à cause de la douleur…

Exemples avec la marche (voir article ci-dessous) : faire quelques pas autour de chez soi, puis marcher 5, 10, 20 minutes… au rythme où l’on se sent bien.

Ou la visualisation dans le traitement de la douleur. On commence seulement par regarder des personnes faire le mouvement, en vidéo, photo… Puis on imagine / visualise qu’on fait le mouvement,  (c’est le « graded motor imagerie« ). Puis on bouge légèrement, un peu plus…

La Marche Apaisante

[vc_row][vc_column][vc_column_text]La marche est un des outils qui m’a le plus aidée à mieux vivre avec ma céphalée. Toutes ces marches quotidiennes de 20 minutes à une heure, seule, au calme et au milieu de la nature m’ont peu à peu apaisée. Elle m’ont en effet permis de prendre du recul

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Surmonter la Kinésiophobie

La kinésiophobie, c’est la peur excessive et irrationnelle, c’est à dire injustifiée médicalement, que certains mouvements et activités physiques puissent aggraver notre douleur. Les éviter systématiquement peut avoir des conséquences nocives sur notre corps et notre forme à long terme. Pour surmonter la kinésiophobie et tous les conditionnements inconscients associés, il

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Alimentation

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Quand on souffre de douleurs chroniques, on reçoit énormément de conseils sur ce qu’il faut manger ou pas. Certains disent avoir vu une amélioration nette de leurs symptômes en supprimant certaines catégories d’aliments (gluten, produits laitiers, produits « industriels »…). Mais pour beaucoup d’autres ce n’est pas si flagrant.

 

Attention aux conditionnements ?

De mon côté, je m’interroge sur le fait qu’il puisse y avoir parfois un effet placebo / nocebo là dedans. Je ne nie pas que notre alimentation a un effet sur notre corps bien sûr, que l’on doit faire attention à ce que l’on mange.

Mais je voudrais faire une mise en garde contre certains conditionnements nocifs, quand on associe la douleur à certains aliments, pourtant sans danger à la base. Je vois beaucoup de témoignages de personnes qui avaient développé une véritable anxiété de l’alimentation. Celle-ci avaient aggravé leurs symptômes, les pénalisaient socialement et ne leur permettait plus aucune écart.

L’approche MindBody leur a permis de réintroduire progressivement beaucoup des aliments qu’elles croyaient dangereux. Là aussi il faut réapprendre très lentement à notre cerveau que ces aliments ne présentent pas de danger.

 

Une alimentation « assez » bonne

Une chose est sûre, il vaut mieux satisfaire nos besoins en quantité et en qualité. Il s’agit d’avoir assez d’énergie tout au long de la journée et d’éviter des carences qui risquent d’aggraver nos symptômes. Et limiter certains aliments pas très bons à haute dose, comme le sucre ou les matières grasses animales.

Un point très important est aussi de boire suffisamment d’eau, les conséquences d’une déshydratation sont réelles (maux de tête en particulier), et ne doivent pas être sous estimées.

Enfin les repas peuvent avant tout être une source de plaisir, surtout si on les partage avec des proches. Ils peuvent ainsi être un moment privilégié d’échanges et de plaisirs, et mettre de belles couleurs dans nos vies !