Comment s’apaiser face à l’incertitude, quand on doit prendre des décisions qui nous paraissent importantes ? Le doute peut fortement mettre notre cerveau primitif en alerte, il peut donc être important de le rassurer. Alan Gordon nous rappelle que dans une immense majorité des cas, nos choix n’auront pas autant d’impact qu’on l’imagine, et que ça va aller quoi qu’on décide ! Un apaisement cognitif à tester les prochaines fois que vous aurez des décisions à prendre ?
Selon moi, un très bon antidote contre l’inquiétude, l’incertitude, l’anxiété, c’est la confiance. Pas la confiance que tout va aller parfaitement bien. Parce que c’est tout simplement faux : la vie est faite sans arrêt de contrariétés, d’épreuves imprévues, de déceptions. Je parle de la confiance qu’on va finir par s’en sortir et qu’on est capable de gérer ces situations inconfortables voir très désagréables. Une des choses sur lesquelles je travaille en ce moment en Thérapie Comportementale et Cognitive, c’est d’imaginer les différents scénarios de ce qui m’inquiète, et de réfléchir à l’avance comment je pourrais m’en sortir.
Enfin la confiance dans la vie peut aussi apaiser, cette idée qu’il y a encore des bons moments, des petits bonheurs, des réussites qui m’attendent à l’avenir, même si j’ignore quoi et quand…
Photo par Robert Ruggiero sur Unsplash
Vous pouvez retrouver ici la version originale de ce programme en anglais, et ici l’étape 13.
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Etape 13 : Surmonter l’Incertitude
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Dans son livre Bossypants, Tina Fey (une comédienne et productrice américaine) parle de son tiraillement pour prendre une décision majeure de sa vie alors qu’elle approchait de la quarantaine. Devait-elle avoir un deuxième enfant ou devait-elle continuer à se concentrer sur sa carrière ? Elle ressentait qu’elle devait choisir entre les deux options car, comme elle l’a écrit, « la science montre que la fertilité et les offres pour tourner dans des films chutent fortement pour les femmes après quarante ans. »
Après des mois d’anxiété, elle s’est retrouvée dans le cabinet de son médecin pour un contrôle annuel. Au moment où son médecin est entré dans la pièce, Tina a fondu en larmes.
Son médecin l’a écoutée peser anxieusement le pour et le contre de chaque option, puis lui a calmement dit : « Dans tous les cas, tout ira bien. » C’est tout ce qu’il lui fallait. Son anxiété s’est évanouie.
Baisser les enjeux
La sensation d’incertitude peut être difficile à supporter. Souvent, nous nous mettons la pression lorsque nous sommes confrontés à l’inconnu :
« Devrais-je aller à l’UCLA (Université de Californie Los Angeles) ou à l’USC (Université de Californie du Sud, aussi à Los Angeles) ? »
Ou « Devrais-je chercher un emploi ou aller à la fac ? »
Ou encore « Devrais-je commander une pizza ou prendre une salade ? »
Pour le dessin associé, je vous invite à suivre ce lien vers le document original.
Parfois, nous sommes tellement travaillés par une décision à prendre que nous avons l’impression qu’elle va aboutir soit à une issue formidable, soit à un désastre total. Ce genre de pensée extrême va assurément activer nos signaux de danger.
Pendant ces moments là, la meilleure chose que vous puissiez dire pour réconforter la partie primitive de votre cerveau est la suivante :
« Ça va aller de toute façon. »
Cependant cela signifie-t-il qu’aucun résultat n’est préférable à un autre ? Bien sûr que non, il y aura souvent un aboutissement qui est plus souhaitable. Mais il y a une différence entre se dire à soi-même : « Une issue est formidable et l’autre est un désastre » et « Les deux résultats sont bons, même si l’un est peut-être meilleur. »
« Ça va aller de toute façon, quoi que je choisisse » est un type d‘apaisement cognitif qui peut être vraiment efficace face à l’incertitude. Il réconforte la partie primitive de votre cerveau, lui faisant savoir que vous n’êtes pas en danger.
1% contre 99%
Bien sûr, dans 1% des cas, il y a des issues qui ne seraient vraiment pas bien du tout. Par exemple, si on vous dit que vous avez une tumeur et que vous saurez dans trois jours si elle est maligne ou bénigne, un de ces deux résultats n’est vraiment pas bon. Dans ces cas, tout ce que vous pouvez faire est d’utiliser les mécanismes d’adaptation dont vous disposez pour traverser cette période d’attente, et espérer un résultat positif.
Cependant dans 99% des cas, ça va vraiment aller de toute façon. Chaque chemin est OK. Et si vous vous rendez compte que vous vous inquiétez beaucoup sur un résultat particulier ou que vous angoissez sur une décision, vous redonner ce message que ça va aller de toute façon peut grandement contribuer à réduire votre anxiété et à vous sentir en sécurité.
La réalité correspond rarement à ce qu’on avait imaginé
Au fait, Tina Fey a fini par avoir un deuxième enfant ET a continué à faire des films après ses quarante ans. Ce qui vous montre que non seulement la plupart des choses qui vous inquiètent ne se produisent pas en vrai, mais aussi que souvent lorsque vous arrêtez de vous inquiéter, vous permettez à votre vie de se dérouler d’une manière que vous n’auriez jamais pu imaginer.
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